Témoignages d’artistes

Découvrez le témoignage d’artistes qui travaillent aux cotés des Activités Sociales…

« Avec la CCAS, nous partageons l’exigence de qualité pour les spectateurs et le respect des artistes »

Bernard Le Noac’h, fondateur de Très Tôt Théâtre

Depuis 18 ans, notre association Très Tôt Théâtre, qui organise des spectacles pour le jeune public, collabore avec la CCAS, car nous avons comme objectif commun l’envie de faire venir au théâtre des publics qui n’iraient pas forcément spontanément. De notre côté, cela se traduit par une médiation très forte dans les écoles, les maisons de quartier, etc. La rencontre avec la CCAS s’est faite fortuitement quand, en 2001, j’ai été le tuteur d’un agent de la CMCAS de Quimper qui faisait une formation de médiateur culturel. J’ai alors découvert un comité d’entreprise qui avait la volonté de proposer des spectacles de qualité à des personnes qui venaient en vacances et à leurs enfants avec à la fois une exigence de qualité pour les spectateurs et un respect pour les artistes, notamment en termes de cachets et de conditions de travail. J’ai trouvé cela formidable et nous avons commencé à travailler ensemble, d’abord localement, avec des formations de type « comment accueillir un spectacle ? », par exemple, puis de manière plus formelle à travers une convention de partenariat il y a une quinzaine d’années. Cela se traduit toute l’année par la possibilité pour les bénéficiaires d’aller voir, à tarif préférentiel, les spectacles que nous proposons. Et en 2021, nous allons encore plus loin puisque nous coproduisons avec la CCAS la pièce « Martin / Gabriel et plus personne », qui sera jouée cet été dans les villages vacances du grand Ouest.

« D’une tournée avec la CCAS, je garde mes plus beaux souvenirs de comédienne »

Katell Borvon, metteure en scène et comédienne

Mes parents et grands-parents étant très engagés, je connaissais la figure de Marcel Paul et l’histoire sociale de notre pays. Je savais aussi que la CCAS était un organisme où la culture et la création avaient une place importante. Et j’ai pu m’en rendre compte en 2002 et 2003 alors que je jouais dans « De beaux héros en vérité », une pièce adaptée d’une nouvelle de Tchekhov, mise en scène par Pierre Hoden, dans laquelle l’auteur observe le peuple russe sur les routes de l’exode. Nous avons tourné deux été consécutifs avec cette pièce dans les villages vacances. A chaque fois, c’était en décors naturels. Ce sont mes plus beaux souvenirs de comédienne : je me rappelle une fois où nous étions entourés de pins. Nous jouions en smoking. La pièce commençait ainsi : « nous sommes dans un dans un petit bois de boulots ». Les vacanciers nous regardaient avec des yeux émerveillés, nous avions réussi à les faire changer de décors, d’époque. Je me suis dit « c’est pour cela que je fais ce métier » et c’est ce que je recherche aujourd’hui à provoquer quand je mets en scène des spectacles. Ce qui est formidable quand on joue dans ces conditions, pour un public qui n’a pas acheté un billet pour venir nous voir, c’est l’échange simple et naturel qui s’instaure ensuite quand on se croise. Cette proximité, cette vie en commun est la plus belle des médiations.
Il y a 9 ans j’ai créé, à Morgat, le spectacle « Guerre ouverte, paix fertile » avec la comédienne Laurence Landry que nous avons tourné ensuite dans les villages vacances. Aujourd’hui, je retrouve le confort d’une résidence de création durant laquelle nous sommes choyés (notamment par l’équipe de restauration) pour travailler le spectacle « Martin / Gabriel et plus personne » dans des conditions que beaucoup nous envient. La CCAS respecte réellement artistes et c’est vraiment appréciable.