Les colos, sources de vocations
Si les colos permettent à chaque enfant de vivre un moment unique sous le signe de la découverte, elles peuvent aussi être source de futures vocations pour certains enfants. Découvrez les témoignages de ces bénéficiaires pour qui les colos de la CCAS ont été marquantes, au point de susciter des vocations, personnelles et professionnelles…
« Imprégnée par les valeurs de solidarité portées dans les colos, je suis aujourd’hui assistante sociale »
J’ai commencé les colos à l’âge de 9 ans. Chaque année, le projet pédagogique proposé portait sur les valeurs de solidarité, d’entraide, d’attention à l’autre, de bienveillance et d’inclusion, notamment en nous faisant côtoyer des enfants porteurs de handicaps parfois lourds. Je n’ai jamais perçu les colos CCAS comme des colos de consommation. À partir de 21 ans, forte de cette expérience, j’ai voulu animer des colos pour transmettre ces valeurs. En 2013, j’ai participé à deux séjours solidaires, l’un à Madagascar, l’autre au Paraguay. Nous avons accompagné l’association Électriciens sans frontières, venue apporter son aide dans de petits villages. C’était une action de solidarité locale, mais j’ai également pris conscience de ce que pouvait être la grande pauvreté.
Ces valeurs qui m’ont imprégnée au fil des ans, associées à la notion de service public, ont bien entendu guidé mon choix de carrière : je suis devenue assistante sociale.
« Le métier de monitrice de voile me permet d’associer ma passion découverte en colo et l’animation »
J’ai fait ma première colo voile avec la CCAS, sur le Rhône, en 2015. J’ai ensuite adhéré au club de local qui propose deux stages (dont un en Corse) auxquels je participe chaque année depuis 2016. Au début, je n’aurais jamais pensé en faire un métier. Mais à force de pratiquer, j’ai fini par adorer ! Lorsqu’on m’a proposé en 2020 de suivre une formation pour devenir monitrice de voile, j’ai tout de suite accepté. Je fais quelques compétitions dans la région d’Annecy. En colo, j’étais également intéressée par l’animation et j’aidais déjà les animateurs à organiser des activités. L’idée d’encadrer des plus jeunes pour leur faire découvrir de nouvelles activités me plaisait beaucoup. Le métier de monitrice de voile me permettra d’associer ma passion à l’animation.
« J’ai réalisé mon premier court métrage lors d’une colo CCAS et suis devenu technicien du cinéma »
J’ai découvert mes deux passions pour le cinéma et l’écriture lors d’une colo à Corrençon-en-Vercors, en 2008. J’avais 14 ans. Nous avions réalisé un court-métrage de science-fiction à Valchevrière, un petit village détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. J’ai aimé pouvoir raconter une histoire et créer de l’émotion à travers un montage d’images. Pour moi, c’était magique ! J’ai immédiatement décidé d’en faire mon métier. J’ai suivi une option cinéma au lycée, puis une licence à l’université. Pendant cette colo, j’avais également participé à un atelier d’écriture poétique. Parallèlement à ma formation cinématographique, j’ai continué à écrire des poèmes. En 2019, j’ai publié mon premier recueil “Aristo punk”. Je suis aujourd’hui technicien sur des tournages de courts métrages et de documentaires et caissier dans le cinéma Diagonal de Montpellier.
« Les activités découvertes à la CCAS ont été le dénominateur commun de mon parcours professionnel et associatif »
Julien, 43 ansLes colos CCAS, auxquelles j’ai participé, m’ont permis de découvrir de multiples activités de pleine nature. J’ai toujours eu un “tempérament d’extérieur” et l’effort physique, le goût de l’aventure m’ont très rapidement attiré. Tous ces séjours m’ont transmis le goût de l’encadrement, du partage des valeurs et des connaissances. En 1998, j’ai passé un DUT en animation socioculturelle, ce qui m’a amené à travailler dans les quartiers, jusqu’à mon poste actuel de coordinateur au sein d’une structure d’insertion par l’activité économique. J’ai également passé un diplôme d’animateur sportif pour devenir accompagnateur en montagne durant trois ans, et entrepreneur forestier. La pratique du kayak en colo m’a également incité à passer mon diplôme d’initiateur canoë-kayak à 16 ans, puis en 2011 à devenir Président du club Foix Canoë Kayak Eaux vives. Les activités découvertes à la CCAS ont été le dénominateur commun de tout mon parcours professionnel et associatif.