Le sport, quel intérêt ?
L’homme est un mammifère.
Son « conditionnement » et sa programmation génétique, physiologique, neuro-comportementale sont ceux d’un nomade-chasseur-cueilleur en perpétuel mouvement.
Les conséquences de la sédentarité sont dramatiques et délétères pour la santé de « l’animal humain » qui, sans devoir se être un sportif de haut niveau a autant besoin pour vivre de mouvements et d’activités physiques que d’air, d’aliments et d’eau.
Que l’on en soit conscient ou pas, quelle qu’elle soit, l’activité physique active :
- la respiration, l’oxygénation des tissus et développe les capacités pulmonaires.
- le cœur et les vaisseaux sanguins, l’irrigation des tissus, leur nutrition, le drainage du corps par les liquides corporels, le retour veineux au niveau des membres inférieurs.
- la régulation thermique par l’activité musculaire.
- Les contractions musculaires qui stimulent les os et renforcent le tissu osseux et favorisant la fixation des sels minéraux.
- Les mouvements du diaphragme par la respiration et la contraction des muscles abdominaux, favorisant ainsi le transit intestinal.
- la sécrétion de nombreuses hormones, anticorps, neuromédiateurs nécessaires à nos métabolismes, système immunitaire, activités cérébrales…
Les « effets comportements et capacités » de l’activité physique qui :
- Stimule l’attention, la concentration, l’habileté, la mémoire, la psycho- motricité, la coordination.
- Déclenche la sécrétion de nombreuses hormones favorisant la prise de masse musculaire, la sécrétion d’endorphines (neuromédiateurs du plaisir). Elle améliore le bien-être physique, émotionnel, la qualité de vie, la libido et l’estime de soi. Elle a un effet anti- déprime.
- Favorise la régulation de l’appétit et des prises alimentaires.
Les « effets santé » de l’activité physique qui :
- Diminue de 30 % le risque de mortalité prématurée.
- Améliore les capacités cardio-respiratoires.
- Aide à la régulation du poids, augmente la masse musculaire et diminue la masse grasse.
- Régularise le taux de sucre et de cholestérol sanguins,
- Facilite les sevrages en cas d’addictions,
- Intervient dans la prévention connue de certains cancers: colorectal, sein, utérus, poumons, prostate et favorise la récupération après des traitements agressifs.
Du sport pour qui ?
A tous âges pratiquer une activité facile, accessible, progressive, adaptée à l’âge, aux antécédents de santé, aux capacités d’entrainement, qui soit non traumatique, régulière et procure du PLAISIR…il faut aimer son ou ses activités.
Les clefs de l’activité « tous niveaux » sont : le plaisir, la facilité, la régularité et la progressivité. Ceci permettant à l’organisme de pratiquer et de progresser a son rythme permettant la consolidation des apprentissages et la progression de l’intensité de l’activité.
« Chacun a son niveau » : L’organisme est avide d’apprendre et l’activité physique lui donne de nombreuses occasions d’apprentissages ou de réentrainement, au niveau de l’attention, de la concentration, de la compréhension, de la coordination, de la stimulation musculaire, des capacités cardio- vasculaires et respiratoires.
A tous âges le corps est capable d’avoir une activité physique, aussi infime soit elle. Il est capable de reprendre et même de commencer une activité physique, voire un sport.
Il est médicalement prouvé que l’activité physique améliore les chiffres de la tension artérielle, les taux de sucre et de cholestérol dans le sang, optimise la fixation des sels minéraux et lutte contre l’ostéoporose, améliore la dépression et influence favorablement l’évolution de certaines maladies graves dégénératives.
Du sport comment ?
Pratiquer « au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour », au besoin, fractionner les activités physiques en 2 ou 3 séances de 10 à 15 minutes chacune. Compléter les 30 minutes d’activité quotidienne par une activité plus soutenue le week-end.
Du plus simple: utiliser d’autres moyens de déplacement que la voiture, prendre les escaliers plutôt que les ascenseurs, au plus structuré : vélo, marche dans la nature, piscine, cours de gym, yoga, danse, claquettes, ou sport…
« Hydratation » : nous sommes constitué de 70 à 80% d’eau et l’eau est indispensable a l’activité physique. Elle participe a la régulation thermique du corps, en particulier pour une activité intense et de longue durée. Elle va alimenter les fluides du corps qui drainent les toxines produites pendant le travail musculaire. Elle est chimiquement neutre ou plus ou moins alcaline et participe au maintien de l’équilibre acido- basique du milieu intérieur, notamment pendant une activité physique prolongée productrice d’acides organiques.
« Respiration » : la respiration est une activité qui permet de renouveler la charge en oxygène du sang. Elle se déroule de façon automatique mais dès que l’on y pense elle devient plus profonde et une ressource pour les activités d’endurance. On distingue classiquement 3 niveaux de respiration : la perception de la respiration claviculaire qui correspond à la ventilation des sommets des poumons, la respiration costale, qui correspond à la ventilation des zones médianes des poumons et la respiration abdominale qui correspond en fait à la poussée abdominale des viscères liée au remplissage de la totalité du volume pulmonaire et en particulier des bases.
L’apprentissage de la respiration et la maîtrise des différents niveaux de respiration permettent d’optimiser la pratique de toutes les activités physiques et en particulier d’endurance : course à pieds, vélo, natation…
« Circulation du sang » : Les fluides corporels, dont le sang et la lymphe, drainent la moindre parcelle de l’organisme. Les contractions cardiaques permettent la circulation du sang grâce aux artères, aux veines, irrigant ainsi à l’aller et au retour tous les tissus. La respiration par la mobilisation du diaphragme et l’activité musculaire notamment des membres inférieurs participent également à la circulation de ces fluides et au retour veineux.
Les Pastilles
« S’assoir au travail » : de longues heures au travail en position assise ?…alors asseyez-vous confortablement, les pieds posés sur le sol, chacun des segments du corps à peu près à angle droit les uns par rapport aux autres, avec le dos calé contre le dossier, le regard horizontalement dirigé vers l’écran de l’ordinateur… sans oublier de se lever et déambuler de temps à autres pour interrompre la posture assise et réactiver la circulation quelques minutes.
« Les en cas » ou les « fringales » : les fruits frais de saison, les fruits secs sucrés et/ou oléagineux sont des ressources énergétiques saines et revigorantes. Ces apports d’énergie rapidement disponible pourront être complétés par des féculents (pain, biscuits, toasts…) et des protéines (purée d’amande, fromage, jambon…), pourvoyeurs d’énergie à débit différé pour les féculents et d’acides aminés pour l’activité du cerveau et des muscles pour les protéines.
« Volume et poids » : le muscle est plus riche en eau que la graisse, il est donc plus lourd. Pendant un régime il est toujours préférable de prendre ses mensurations plutôt que de se peser et de se fier plutôt à ses sensations corporelles, et à la façon de se sentir serrer ou pas dans ses vêtements plutôt que de se focaliser sur le poids.
« Être conscient de son corps » : la plupart des activités physiologiques du corps se réalisent sans que nous en ayons conscience. Certaines techniques de bien-être s’appuient sur les prises de conscience corporelle pour améliorer notre attention à nous-mêmes et notre santé. Ainsi prendre conscience des pulsations du sang et des battements du cœur, prendre conscience de sa respiration, être attentif a la marche et a l’enchainement des mouvements des pieds et des différentes articulations, sont des exercices qui seront une excellente entrée en matière pour des activités ensuite plus musculaires et plus intenses.
« Schéma corporel » : avoir conscience de son schéma corporel permet de mieux prévenir certaines activités et/ ou postures inadaptées. Favoriser cette prise de conscience (massage, auto- massage…) est souvent source de plaisir et d’une réactivation de l’intérêt porté à son corps et à sa santé, a son estime de soi.
« 0 interdit pour manger » : avoir une activité physique ou pratiquer du sport nécessite différents « combustibles » : l’air grâce à la respiration, l’eau grâce à l’hydratation dont nous avons déjà parlé et l’alimentation. Les macro- nutriments essentiels pour pratiquer une activité physique bénéfique pour l’organisme sont : les sucres dits rapides et lents qui permettent d’apporter une énergie immédiatement disponible puis à débit différé pour l’activité musculaire; les protéines qui viennent alimenter la récupération et le développement musculaire. L’activité physique va consommer de l’énergie et elle est un excellent moyen pour permettre aux gourmand(e)s de manger a peu près tout ce qu’ils ou elles désirent sans se priver. Ainsi manger quand on va s’activer de façon régulière dans la semaine n’aura pas ou peu de conséquence sur le poids. Attention néanmoins à ne pas trop manger et faire d’écarts les jours sans activité physique. Attention également aux repas trop riches le soir qui vont toujours, activité ou pas, être propices au stockage et à la prise de volume…