Je ne sens plus mon poids, mes pieds ne touchent plus terre, mon esprit s’envole ! Mon âme navigue à travers cette lumière douce. J’aperçois autour de moi d’autres lanternes qui m’accompagnent dans ce voyage. Elles deviennent mes partenaires pour ne faire qu’un. Une communion s’installe formant un halo de plus en plus éblouissant. Je me sens propulser dans un monde fantasmagorique tellement que la beauté du paysage qui nous entoure est joliesse. Une plage avec des arbres aux couleurs de l’arc-en-ciel borde l’océan. Un bateau envoie des feux d’artifice en forme de cœur. Une petite fée posée sur mon épaule me souffle à l’oreille que je peux rester le temps qu’il faudra. Je ne me lasse pas de ce que je vois, mais mon inconscient me pousse à rejoindre mon corps.

Loïc Berthet [CMCAS Loire]

Il suffit quelquefois de s’attacher à une seule et belle intention,
Pour que naissent d’immenses et d’intenses célébrations.
Il existe au levant, un peuple opprimé qui le même jour chaque année, fait monter vers le Ciel des lanternes à souhait.
La nuit venue elles semblent s’échapper, suivant les vents et les marées,
Silencieuses elles taquinent la pénombre et l’on oublierait presque qu’il fait si sombre
Fragiles lucioles de papier, elles savent s’élever très haut si haut qu’elles en frôlent le firmament
Lumière pour les nations elles sont magiques et peuvent convertir les rois du monde
En temps de guerre on leur prête d’immenses pouvoirs, à ce jour c’est encore un mystère
Celui, et pas des moindres de convertir les âmes en guerre.
Il se dit qu’elles se posent sur les terres brûlées des feux de la haine, apportant l’amour qui apaise les peines
Elles s’éteignent doucement au petit matin, envolés tous les chagrins
Alors renaît l’espoir, les peuples restaurés, heureux célèbrent la paix enfin retrouvée.
Il existe au levant, un peuple opprimé qui le même jour chaque année, fait monter vers le Ciel des lanternes à souhait.
Il y a dans ce geste toute l’humilité d’une contrée : Grand et Généreux Tibet.

Josiane Grassini [CMCAS Corse]