Champ de coquelicots
À la nuit tombée, une lueur
Bercé dans les bras de Morphée,
Avec la candeur de Monet,
Tu rêves de grandeur.
Ainsi, pendant les mois de printemps,
Tu te recueilles, dans la terre fertile, avec vivacité.
Tes grains parsemés qui doucement,
Y poussent d’une vigueur apaisée.
À l’abri des regards indiscrets,
Au coeur des champs de blé naissant,
À l’aube du soleil levant,
Un chemin tu te fraies
Quand vint la chaleur de l’été,
Tes pétales d’un rouge chatoyant,
L’oeil des promeneurs captivé,
Découvrit ton charme éclatant.
Bazille et Camille, deux amoureux élancés,
De leurs sentiments émoustillés,
Un bouquet magnifique ils cueillirent,
Au sacrifice de ta vie, ils écourtèrent,
Ta magnificence éphémère.
Richard Angeli [CMCAS Marseille]